jeudi 26 décembre 2013

Une place à prendre - J.K Rowling





Quatrième de couverture :

Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable.

Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.


Mon avis :

Après un temps conséquent de réflexion dont j'avais grandement besoin, je me lance dans cette chronique avec un enthousiasme inexistant. Que dire, que dire...Franchement, rien.

La maman d'Harry Potter nous fait partager sa période de dépression post-succès et quand on a pas de Xanax ou du Lexomil à portée de mains, c'est très dur à vivre. Parce que Pagford c'est un asile à ciel ouvert. Tous les gens qui y habitent sont, soit fous, soit complètement cons, soit psychopathes, soit suicidaires. Alors faites-vous plaisir, choisissez celui qui vous permet la meilleure immersion dans l'histoire. Parce qu'histoire il y a, mais seulement si on aime Gossip Girl, ou tout autre série du genre qui met en scène des poufiasses qui aiment pourrir la vie des autres. Ce qui n'est pas mon cas. Je me suis donc retrouvée à me taper 792 pages qui donnerait envie de se suicider à une taupe naine, qui décrit tous les merveilleux déboires de la race humaine et qui ferait de Gandhi un terroriste confirmé. Que les choses soient claires. Je suis très ouverte d'esprit. Mais là. LA. Il s'agit d'un attentat à l'optimisme. Ce bouquin est totalement exempté d'émotions positives, il n'y a rien qui fait sourire, rien qui fait rire, rien qui donne un tant soit peu d'espoir. Que dalle. Une place à prendre c'est le manuel de la déprime en 3 étapes. Si vous aviez encore de l'amour en réserve pour l'Homme, lisez ce livre, vous en ressortirez grandi, et probablement suicidaire. Aussi. Mais ce n'est qu'un détail.
Tout ça n'a aucun sens. Je veux bien qu'il y ait des gens prêts à tout pour avancer dans la vie, mais là on parle d'un siège paroissial à la con. Et les habitants de Pagford se bousille l'existence dans l'espoir de récupérer ce statut politique ô combien désirable (ceci est ironique). Mais WHAT THE FUCK ! Même dans Les Feux de l'Amour il n'y a pas autant de sombres secrets, et de personnages en clair-obscur. << Non Brenda ! Tu ne peux pas avoir couché avec Charles-Henri qui est un eunuque avéré et en plus être enceinte de lui et de moi, tout en ayant entamé le processus pour changer de sexe. >> Ca, c'est la vraie vie en comparaison de Une place à prendre. Alors heureusement que la plume de JK Rowling est toujours aussi agréable à lire, heureusement que ce bouquin est parfait dans la forme. Parce que, clairement, le fond, c'est pas possible. Je veux bien qu'elle ait voulu se détacher de l'image pré-ado d'Harry Potter, mais là on ne passe pas par la case Livre Adulte mais directement à la case << Ce livre nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage >>. Je veux bien aussi qu'elle ait voulu prouver qu'elle pouvait encore avoir du succès après les balais volants. Je veux bien, vraiment. Mais honnêtement, était-il nécessaire d'écrire un truc aussi sombre ? Aussi glauque ? Aussi morbide ? Etait-il nécessaire que tous ces personnages soient des caricatures d'enfants gâtés prêts à tuer père et mère pour un siège paroissial de merde ? Parce qu'il s'agit bien de ça. A Pagford tout le monde se connaît mais personne ne s'aime. Tout le monde connaît la vie de son voisin mais ne supporte pas qu'on connaisse la sienne. Tout le monde critique tout le monde, et tout le monde et pourri jusqu'à la moelle. Ca ne sait pas quoi faire de sa colonne vertébrale alors ça emmerde la carcasse des autres. Les habitants de Pagford se divise en deux catégories : Les charognes et les charognards. A partir de là, laissez-vous embarquer par l'histoire et appréciez les coups de travers, les rumeurs, les rancunes, et tout autre joie du genre. Parce que Une place à prendre c'est l'hégémonie de tout ce qui se fait de pire chez l'être humain. Et mes amis m'appellent Satan, mais même moi ça m'a déprimée. L'intrigue de base n'a même plus sa place tant l'auteure a voulu en faire des caisses et des caisses en montrant des personnages tous plus mauvais les uns que les autres. Tous plus méchants, plus prompts à piétiner les autres et à les briser. Et Dieu seul sait que j'ai lu des tas de bouquins morbides, mais à ce niveau là, on se demande si JK Rowling n'a pas besoin d'une thérapie. Parce que Voldemort à côté, c'est un angelot à poil qui joue de la cithare.

En gros, ce bouquin m'a donné envie de me jeter dans l'Isère avec un boulet à la cheville, une balle entre les deux yeux tout en faisant une overdose médicamenteuse.


Ma note :


8/20 (pour l'encre)

lundi 9 décembre 2013

Enclave Tome 2 - Ann Aguirre




Quatrième de couverture :

La vie de Trèfle a bien changé. Dans l’enclave, elle était une chasseuse, forte et combative, indispensable à la survie de la communauté. Pourtant, à Salvation où elle s’est réfugiée avec Del, son partenaire de chasse, elle n’est plus qu’un fardeau. Elle ne sait ni coudre, ni cuisiner. Elle n’aime pas aller à l’école. Et pour ne rien arranger, Del prend ses distances. Mais aux alentours de la petite ville tranquille, le danger rôde toujours. Les Monstres ne sont pas loin. Et ils sont de plus en plus intelligents. Ils observent. Ils attendent. Ils ont un plan. Le combat approche. Bientôt, Trèfle va retrouver une raison de vivre.


Mon avis :


Je me suis replongée avec appréhension dans l'univers de Trèfle et ses amis aux noms improbables pour finalement apprécier ma lecture. Il faut dire que Enclave n'est pas le roman du siècle, ni le best-seller de l'année, alors la suite me faisait peur. Pourtant, force est de constater qu'Ann Aguirre maîtrise son histoire et sait très bien où elle veut emmener son lecteur. Le Tome 2 m'a énormément plu, l'univers est très bien travaillé, le suspens bien dosé et nos questions commencent à trouver leurs réponses. Il n'en fallait pas plus pour faire mon bonheur. Les personnages sont beaucoup plus approfondis, on suit leur évolution avec plaisir. J'ai même aimé le nouveau côté niaiseux de Trèfle. Oui, oui, sans blague. J'ai trouvé que c'était crédible, bien placé et surtout, bien décrit. On se rend compte que Trèfle est un peu une enfant qui découvre le monde, l'amour et que du coup, elle est un peu paumée. J'ai beaucoup ri parce que Trèfle s'aperçoit enfin qu'elle a une libido et Ann Aguirre en fait des tonnes. Trèfle rêve de se taper Del, maintenant on le sait ! En plus on a le droit au fameux triangle amoureux prévisible à souhait, mais ça passe parce que l'auteure ne nous serine pas avec ça pendant trois plombes. Résultat on apprécie l'action constante, l'intrigue originale et on dévore le bouquin pour savoir ce qui va se passer. J'ai adoré qu'Ann Aguirre utilise les clichés humains dans ce tome : certaines personnes à Salvation sont des fanatiques religieux du style chasse aux sorcières, d'autres ne supportent pas l'idée que Trèfle ne soit pas "normale" et qu'elle n'aime pas la couture. Bref. En gros Salvation c'est La Petite Maison Dans La Prairie sans le générique à la con où la gonzesse se casse la gueule comme une bouse de vachette. Et même si ce n'est pas de la grande littérature et que ce bouquin est bourré de défauts, on s'en balance parce que l'histoire est bien menée, les émotions bien présentes, on est attaché aux personnages, on ri, on pleure, on sourit ou on s'énerve. Trèfle joue son rôle de personnage principal à la perfection, elle nous donne envie de la soutenir parce qu'elle est humaine, probablement plus humaine que nous d'ailleurs. Elle est une Chasseuse, elle est courageuse, forte et indépendante mais aussi sensible, apeurée et imparfaite. Del aussi est cool dans ce tome. Il perd son côté "ma copine est plus virile que moi" et gagne en profondeur, en dimension. Et j'adore Bandit qui fait tout pour changer, devenir meilleur, et qui, il faut le dire, a l'air d'être sacrément canon. J'aime son côté plus doux avec Trèfle qui le rend crédible. Et les personnages secondaires sont aussi intéressants parce qu'utiles à l'histoire. En fait, on pourrait reprocher le manque d'approfondissement du récit, on pourrait critiquer les facilités dans l'écriture qu'emploie Ann Aguirre, sa façon de survoler certaines choses, mais je trouve ça génial parce que du coup on va droit au but, droit à ce qui nous intéresse vraiment, résultat, on est embarqué du début à la fin, on est tenu en haleine à chaque seconde et on a qu'une envie : que le tome 3 sorte enfin.



Ma note :

17/20

mercredi 4 décembre 2013

Twilight vs Twilight













On m'a demandé d'expliquer les raisons de mes tacles incessants sur Twilight dans mes vidéos. Plus expressément, de donner mes arguments concernant les critiques que je fais à Stephenie Meyer concernant ses œuvres légendaires. Autant expliquer pourquoi tout le monde veut la paix dans le monde, qu'on se le dise, mais je suis gentille, alors je vais vous faire un topo sur les livres ET les films.


Les livres.

La raison de mon désamour (inexistant) concernant la saga Twilight, vient plus du fait d'une profonde humiliation que d'un réel antagonisme. Moi qui déteste la niaiserie, j'ai adoré les livres de Madame Meyer. Ô rage, ô désespoir ! J'ai mis du temps à m'y intéresser cela dit, puisque, effectivement, moi qui déteste la niaiserie, je n'avais pas été très emballée par les quatrièmes de couvertures. Mais ayant des amis très persuasifs (du style qui t'attache à une chaise et te force à écouter Justin Bieber si tu refuses de céder), je me suis lancée.

Dès le tome 1, je suis tombée amoureuse de Bella. Juste parce qu'elle était complètement décalée, qu'elle était l'archétype de l'adolescente blasée par ses parents et, qu'il faut le dire, avait l'air d'être canon sans le savoir. Du coup je me suis laissée porter par l'histoire. En plus du fait qu'il y avait des vampires et que j'adore toute cette mythologie même si personne n'a rien inventé puisque, qu'on se le dise, les vampires dans le monde réel s'appellent des sangsues et ce sont des bestioles dénuées de tout sex-appeal. Bref. Je me suis laissée bercer par la plume extraordinaire de Stephenie Meyer (non, faut pas abuser non plus), et j'ai dévoré le tome 1 en quelques heures. Les personnages étaient cools, vivants, les interactions entre eux étaient sympas...En gros, j'aimais le fait que Bella était une psychorigide incorruptible jusqu'à ce qu'elle croise le mystérieux Edward. Aaah, Edward. Le deuxième rouquin après Ron que j'ai adoré. Edward, magnifique, énigmatique, parfait, vampire et...vieux. Mais Edward et sa famille de mannequins, tous dotés de pouvoirs différents et génialissimes. L'histoire était vraiment super cool quoi et ça changeait (étrangement). Alors, oui, j'ai adoré le tome 1, parce que l'intrigue avait du sens, l'histoire était crédible, les personnages étaient intéressants et la plume de Madame Meyer était...abordable (j'essaye de ne pas tacler). Le tome 1 était une mise en bouche extraordinaire qui donnait envie de lire la suite rapidement, histoire qu'on voit ENFIN Bella en vampire. Bon c'est sans compter le côté "végétarien" d'Edward qui m'a profondément outrée. Ou la scène du studio de danse finale qui était...euh...enfin voilà quoi : "Edward, tu peux te contrôler. Vas-y. Ne la suce pas jusqu'à la moelle.".

Mais le tome 2. Mon Dieu le tome 2. Quelle idée ? Je suis passée de "j'ai-envie-de-me-marier-avec-Bella" à "Pitié-que-quelqu'un-abrège-ses-souffrances". Le tome 2 était longuet. Vraiment. Bella déprime et on déprime avec elle parce qu'on a pas le choix. Je veux dire, Stephenie Meyer nous rabâche les oreilles avec ça toutes les trois lignes. "Edward est parti, il m'a abandonné, j'ai envie de me suicider, mais je ne sais pas si j'ai la force de lever mon cul de cette chaise". J'étais mitigée entre la compassion,(parce que bon, je m'étais attachée aux personnages quand même) et l'envie de gifler la demoiselle avec un parpaing. En plus qu'on nous fait le coup du triangle amoureux avec Jacob. Jacob le loup-garou, ou Jacob le mec qui a oublié ses testicules quand il est tombé amoureux de Bella. Bon, bizarrement, là encore s'est passé. C'est le tome que j'ai le moins aimé, mais c'est passé. Pare qu'il y a quand même de l'action, du suspens, et on a envie de savoir comment tout ça va se finir. Malgré l'ambiance globalement morose de la chose, on évite les antidépresseurs et on passe au chapitre suivant pour voir quand Edward va revenir (parce que oui, Madame Meyer, tout le monde savait qu'il allait revenir à un moment donné). En gros, un tome 2 décevant par son fond, mais qui tient grâce à sa forme (là commence l'origine de mon humiliation du coup). Parce que je déteste la niaiserie, et le tome 2 c'est juste le début de l'apocalypse de chamallow qui caractérise Twilight. J'entends par là, la demande en mariage d'Edward qui fait très "je suis né 2 siècles auparavant". Ou encore Bella qui entend la voix de son cher et tendre tout au long du livre : "Nooon, ne te suicide pas ou je viendrais te hanter dans l'autre monde".

Le tome 3. Bon, les loups-garous et les vampires font une trêve. Okay. Ca c'est fait. Edward fait sa demande officielle. Ca aussi c'est fait. Entre temps on a le droit à l'hésitation de Bella. "Oh mon Dieu Jacob est tellement gentil. Oh mon Dieu Edward est tellement canon". Là encore, j'accepte. Je veux dire, je l'ai lu tout de même donc c'est que j'étais d'accord. Toute cette histoire autour de l'armée de vampires nouveaux-nés était cool. Vraiment. On déteste encore plus les Volturi, on aime encore plus les Cullen et les loups-garous et on continue (du moins je continue) à être amoureux de Bella. On a vraiment envie que tout ça se termine pour avoir nos réponses mais c'est tellement bon qu'on repousse la fin. On sait qu'il nous reste plus qu'un tome après ça et c'est juste triste. Parce que les personnages sont devenus supers familiers, qu'on a envie de continuer à lire leurs histoires et surtout, on a envie que tout se termine bien. J'ai adoré le personnage de Bree, parce qu'elle était crédible et attachante. On a pas envie qu'elle meure cette gamine. Bon Jacob m'a un peu gavée parce que, sérieusement, où est sa dignité dans ce tome ? Mais là encore, on s'y fait. Parce que Bella est humaine (pour l'instant) et entre le vampire du troisième âge et le loup-garou pré-pubère, je comprends qu'elle hésite. Au mieux, fallait qu'elle sorte avec un humain mais c'est tellement moins cool et tellement pas crédible dans l'histoire. Bella est une nymphomane refoulée doublée d'une aliénée qui se fait passer pour une fille super tolérante, alors les humains, c'est juste pas assez pour elle. Le tome 3 était juste le prélude d'un tome 4 qui promettait monts et merveilles. "Promettait" est le terme clé.

Le tome 4. WHAT THE FUCK ! Comment faire traîner les choses en longueur. La moitié du livre est ennuyante à souhait. Bon les scènes de baises sont la force du livre. Personne ne peut honnêtement dire qu'il a été captivé par les parties d'échecs. Mais après. Mon Dieu. La grossesse de Bella. Ca traîne. Ca traîne. On voit que Stephenie Meyer devait rendre des comptes à ses éditeurs. Parce que Bella agonisante en mode "Mon bébé est entrain de me bouffer de l'intérieur mais je l'aime déjà" c'est juste pas possible. Et Jacob qui s'imprègne du bébé ?! SERIOUSLY ?! Stephenie Meyer ou l'Art de faire passer la pédophilie pour une occurrence chez les loups-garous. *Je-me-vomis-dans-la-bouche*.
Cela dit, j'ai énormément ri à ce passage. Jacob s'imprègne d'un bébé et tout le monde trouve ça normal qu'il doive attendre 10 ans avant de coucher avec et qu'il ne s'en inquiète pas outre mesure. Je veux dire, tout à fait, ça arrive tous les jours à côté de chez moi. Bon mis à part cette grande blague de mauvais goût, on a ENFIN le droit à Bella en vampire. Mais alors quelle déception. Elle qui passait pour une guerrière en tant qu'humaine, après toutes les merdes qu'elle a du affronter, Bella la Grande. Bien. Son fucking pouvoir c'est d'être un bouclier. Amen. Bella la Grande devient Bella Assurance Tout Risques. Oh elle sauve la vie de tout le monde, je dis pas, mais franchement...Un bouclier ? J'aurais honte à sa place. Je pense qu'elle a honte aussi mais elle ose pas l'avouer. Bref. Un tome enrichissant puisqu'il tient ses promesses (bizarrement là-aussi). Plein d'actions, de suspens, d'amour, de haine, de guerre, et enfin, de victoire. Que demander de plus ? Je veux dire j'ai adoré cette saga. J'ai les 4 tomes dans ma bibliothèque et les 5 DVD sont bien au chaud sur une étagère. Alors que demande le peuple ?
Le peuple je sais pas, mais moi je dirais juste : Les vampires végétariens okay, déjà c'était pousser le bouchon trop loin, MAIS POURQUOI TANT DE NIAISERIES EN PLUS !!!!!  Pourquoi se sentir obliger de nous coller des scènes d'amours qui suintent et dégoulinent ? Et surtout, SURTOUT, pourquoi avoir confié l'adaptation cinématographique a des gens pires que toi Stephenie Meyer ?!!

Et sur cette fabuleuse transition je m'en vais vous parler des films donc.


Les films.


Contrairement aux livres, je ne prendrais même pas la peine de décrire opus par opus. Non. Quel intérêt ? Tous les films sont aussi ridiculement mauvais.

Cela dit, je fais partie des personnes qui vouent un culte à Kristen Stewart. Oui, oui je sais, personne ne l'aime sauf moi, mais l'amour rend aveugle donc je suis pardonnée. Et heureusement que la demoiselle était là pour me motiver à regarder les films parce qu'honnêtement, j'ai rarement vu quelque chose d'aussi naze.
Déjà les acteurs. On est bien loin de la famille de mannequins. A part Emmett, Jasper et Alice qui sont globalement super fidèles aux bouquins, les autres sont juste une farce. Rosalie qui est censée être la plus belle, est pour moi un viol visuel. J'avais adoré l'actrice dans Thirteen, mais apparemment, le blond ne lui va pas. Quoi qu'au final elle n'est pas la pire. Non, il y a Esmée Cullen, qui, à mon humble avis, est une insulte à elle toute seule. Je suis désolée pour l'actrice, mais on est bien loin de la femme magnifique que Stephenie Meyer vendait à grands renforts de détails exaltants. Et puis Carlisle...Les cheveux gominés, non merci. Cela dit, autant je le trouvais affreusement vilain dans le premier film, autant j'ai fini par lui trouver du charme contrairement à sa chère et tendre épouse. Et enfin, EDWARD. Je passerais outre son physique que je déteste allègrement, et enchaînerait directement avec son jeu d'acteur. Mais pourquoi tant de haine ? Le vampire super canon et mystérieux devient asthmatique et dépressif : "Non Bella *respiration de Dark Vador*, je suis dangereux pour toi *grimace de constipation*. Vas-t-en ! *respiration sifflante et louchage d'yeux pour l'effet gastro* ". Je déteste ce mec. Il m'a pourri mes films du début à la fin. Il ne ressemble absolument pas au personnage de base et en plus il nous la joue cancéreux du poumon en phase terminale. Je proteste.
J'ai malheureusement acheté les 5 DVD et je les ai tous vu plusieurs fois...Mais, franchement, c'est juste pas possible. On est à des milliers de kilomètres de l'âme du livre, à part les loups-garous que j'ai trouvé super fidèle à l'œuvre, c'est un ramassis de conneries daubées.  Le deuxième film est encore pire que le deuxième tome. Bella sur sa fucking chaise avec sa chanson de raton-laveur épileptique m'a donné envie de me suicider avec mon pop-corn. En plus des apparitions moisies d'Edward en mode Ghostbusters et cie. Je veux dire, ils nous ont fait un remake de Casper ou quoi ? Où est-ce qu'ils sont allé trouver cette histoire d'apparitions paranormales ? Dans le livre Bella était schizophrène mais dans le film elle devient carrément cinglée.
Et tout au long des 5 opus, on a le droit à la même débilité profonde des réalisateurs. Quand Edward s'énerve et sort les crocs il perd toute crédibilité. On dirait un Chihuahua avec un dentier de Pitbull. Et Esmée qui fait la potiche film après film. Elle ne sert strictement à rien. En fait, dans les films, Esmée est une plante, elle décore. Je passerais encore outre la mauvaise interprétation générale des acteurs secondaires et de l'homme-objet qu'est devenu Jacob. En gros, les livres étaient déjà une référence de niaiserie : une romance exagérée, un triangle amoureux hyper cliché, le mariage avant le sexe, la passion débordante de Bella pour son homme (ça s'appelle de la nymphomanie) ou encore la famille d'adoption qui est en fait une maison close. Mais alors les films ont réussi à faire pire. Ca dégouline, ça déborde, ça suinte et transpire. Ca pue le rose, les poneys qui pètent des paillettes et les bisounours qui pissent arcs-en-ciel. Bref. C'est niais, mais à un niveau presque mortel. Titanic fait figure de film d'horreur à côté de Twilight. C'était une cure de désintox' contre la violence dans le monde. Le meilleur moment dans ces films c'est la scène de combat final, juste parce qu'elle est superbement réussie et qu'elle annonce ENFIN la cessation des hostilités à l'encontre de ma santé mentale. Autant qu'on se le dise, j'ai toujours détesté le niais, les princesses et les romances à deux balles mais Twilight a réussi l'exploit de m'y rendre allergique. Chaque film était un crescendo dans la douleur et l'angoisse. C'est du terrorisme à ce niveau-là. Sérieusement. Le pire c'est qu'étant optimiste de nature, je me disais à chaque fois : "Allez, celui-là va être réussi." ET BAH NON ! C'était sans compter l'imagination surproductive de l'équipe de tournage, des gonzesses hystériques dans la salle de cinéma, et de ce satané Robert Pattinson et son poumon crevé. MAIS BON SANG ! Filez-lui un laxatif qu'on en finisse !
Bref.
Twilight c'est le genre de film à te coller des terreurs nocturnes et à prier pour que si un jour tu croises un vampire, il ait la décence d'avoir des testicules bien accrochés. Ou, qu'au moins, il est l'amabilité de ne pas briller comme un sapin de Noël. Je veux bien qu'on se foute de ma gueule mais faut pas abuser non plus. J'ai essayé de relativiser, sincèrement, j'ai essayé de me dire que ces films avaient tout de même des qualités. La seule que j'ai trouvé, c'est quand Jacob enlève son t-shirt, ce qui me fait penser que les réalisateurs ont eu le même processus de pensée que moi. Certains acteurs sont excellents mais leur jeu est bousillé par l'ambiance générale. Comment voulez-vous apprécier les personnages comme Alice quand Edward arrive avec sa gueule de Canard WC ? C'est juste impossible, même pour quelqu'un d'aussi tolérant que moi.
Enfin, tout ça pour dire que les films sont une atteinte aux fans comme moi qui ont adoré les bouquins. L'univers de Twilight a été dévasté pour laisser la place à du marketing, du tous public et surtout, de la médiocrité. Je dis pas, les livres étaient pas des chefs d'oeuvre à la base, mais là c'est un assassinat. Adieu les vampires beaux et ténébreux, bonjour les scintillements qui font mal aux yeux et les canines en plastique. Adieu la magie d'une histoire d'amour passionnelle, bonjour la relation piégée entre le sadomasochisme et la nécrophilie. Adieu la profondeur de personnages géniaux, bonjour Robert Pattinson.


Donc, en fin de compte, au mieux vous pouvez lire les bouquins, au pire regardez les films sans le son.  





mardi 3 décembre 2013

Zombie Island Tome 1 - David Wellington





Quatrième de couverture :

A la suite d'une catastrophe mondiale les pays les plus développés sont envahis par des hordes de zombies cannibales. Seules quelques enclaves subsistent, en Somalie notamment. A la recherche d'un remède au virus, un groupe d'adolescentes surarmées, menées par un vétéran, se rend à New York. Tous se croient préparés au pire. Mais dans l'île de Manhattan en ruine, ils vont bientôt découvrir que la non-mort est loin d'être le destin le plus terrifiant...


Mon avis :

Déjà, j'ai beaucoup aimé la prise de partie de l'auteur qui met les pays sous-développés sur le devant de la scène. En effet, Monsieur Wellington montre qu'on a beau critiquer les pays d'Afrique où les gosses jouent avec des mitraillettes dès leur sortie de l'utérus, et que nous, Occidentaux nous sommes tellement plus civilisés que ces gens-là, en fin de compte, ce sont eux qui s'en sortent le mieux puisque habitués à la guerre, aux massacres et aux privations. Résultat : la Somalie est la seule enclave exemptée de toute contamination dans le Monde alors que New York est tombée en quelque jours seulement. C'était assez surprenant de faire face à un discours politique tout au long du livre mais c'était surtout très enrichissant. Dans Zombie Island Tome 1, aussi bizarre que ça puisse paraître, on parle d'excision, de la religion musulmane, des gamines qui sont de véritables soldats et, bien entendu, lorsque Dekalb, le personnage principal, découvre un groupe de survivants à New York, ces gens-là ont un président fraîchement élu dans les sous-sols du métro new-yorkais.
David Wellington a une plume que j'ai beaucoup aimé. Le livre se dévore facilement, rapidement, et le lecteur n'est jamais mis de côté. On est plongé dans l'action en même temps que les personnages et on ne s'attend pas à la moitié des choses qui vont se passer. Zombie Island n'est pas qu'un livre sur les zombies. C'est une histoire travaillée, réfléchie et étonnante.

Bon ça c'était pour l'analyse objective.

Autant vous dire que j'ai aimé ce livre mais je pense que c'est dû au fait que ma santé mentale est défaillante la majeure partie du temps. David Wellington mène son histoire avec brio et mêle une logique indiscutable avec une folie qui frise l'aliénation totale. Il se passe des choses complètement tirées par les cheveux, inimaginables, inconcevables...Bref. Il se passe des choses complètement insensées et ridicules à la fois. Mais ça passe parce que c'est une histoire de zombies et qu'on se fout royalement de la réalité. Cela dit, David Wellington doit avoir un problème de drogue parce qu'honnêtement, j'ai l'esprit ouvert, mais ce bouquin m'a laissée perplexe à certains moments. Déjà, Dekalb. Le mec blanc par excellence, américain, héros dans l'âme etc...
Non je déconne.
Dekalb est une fiotte. Il se chie dessus à la moindre occasion, les adolescentes qui l'accompagne font figures de vieillardes pleines de sagesses à côté de lui. Il travaillait à l'ONU et on se demande bien pourquoi. Il a peur de tenir une arme, peur de tirer, peur de viser, mais il a quand même peur de mourir bouffer par un zombie. Ce mec est l'épitomé même de la lâcheté. Bon je dis pas, je ferais peut-être pas ma Xena si une apocalypse de zombies me tombait sur le coin du nez, mais franchement, le mec est au milieu d'une horde de cannibales prêts à dîner et il crie comme une fillette au lieu de courir. Cela dit, tout ça m'a beaucoup fait rire, et ça changeait des héros du style Rambo qu'on croise habituellement dans ce genre d'histoires. Les adolescentes, elles, sont effrayantes. Je veux dire, je suis pas fan des soirées pyjamas où on se vernit les ongles mutuellement, mais ces gonzesses sont des machines à tuer qui s'arrêtent seulement pour faire la prière. Elles ont un but et elles s'y tiennent, quitte à traîner Dekalb par le caleçon quand il se fait pipi dessus en entendant un oiseau gazouiller.
Bref. Cette histoire est absolument absurde mais tient tout de même la route parce que David Wellington maîtrise son sujet. Et même si parfois j'avais envie de me taper la tête contre les murs tellement tout ça ne ressemblait à rien, je n'ai pas pu m'empêcher de le dévorer du début à la fin. C'est une histoire de zombies super originale, qui prend aux tripes, qui nous en fait voir de toutes les couleurs et qui a le mérite de nous surprendre. C'est aussi l'histoire d'un père qui est l'archétype de l'antihéros mais qui, par amour pour sa fille, va passer outre son côté "j'ai-peur-d'une-mouche-qui-pète" et tout faire pour réussir sa mission.


Ma note :

17/20





lundi 2 décembre 2013

L'Ecorchée - Donato Carrisi







Quatrième de couverture :

"JE LES CHERCHE PARTOUT.
JE LES CHERCHE TOUJOURS,"
Sept ans après s’être mesurée au Chuchoteur, Mila Vasquez travaille aux Limbes, le département des personnes disparues. L’enquêtrice excelle dans son domaine. Peut-être parce qu’elle est incapable d’éprouver la moindre émotion. Ou peut-être parce qu’elle-même porte dans sa chair la marque des ténèbres.
On a tous ressenti l’envie de s’évanouir dans la nature. De fuir le plus loin possible. De tout laisser derrière soi.
Or chez certains, cette sensation ne passe pas. Elle leur colle à la peau, les obsède, les dévore et fi nit par les engloutir. Un jour, ils se volatilisent corps et biens. Nul ne sait pourquoi.
Bientôt, tout le monde les oublie. Sauf Mila.
ET PUIS, SOUDAIN, CES DISPARUS RÉAPPARAISSENT POUR TUER.
Face à eux, Mila devra échafauder une hypothèse convaincante, solide, rationnelle. Une hypothèse du mal. Mais pour les arrêter, il lui faudra à son tour basculer dans l’ombre.



Mon avis :

Je compte demander à Monsieur Carrisi de m'épouser.
Voilà.
Ca c'est fait.

La suite du Chuchoteur était un véritable défi que l'auteur a su relever haut la main. Attention pourtant à ne pas attendre une suite des aventures de notre meurtrier préféré, parce qu'il ne s'agit pas du tout de ça. En fin de compte, c'est une fausse suite, puisque le seul point commun entre ces deux livres c'est Mila Vasquez. Personnage central féminin que j'adore parce qu'elle est complètement insensible. C'est une frigide de l'émotion et du sentiment, elle ne s'attache pas, n'aime pas...En gros c'est une machine à résoudre des enquêtes. Il n'en fallait pas plus pour que je tombe amoureuse d'elle. Bon on à le droit à son passé lourd et mystérieux du style : "j'ai eu une enfance difficile mais à l'époque on ne payait pas le psy aux gosses pour rien donc j'ai opté pour la scarification parce que c'était moins cher". En gros Mila Vasquez est torturée/hantée/névrosée mais c'est une fucking bonne inspectrice digne d'un mélange entre Navarro et Mike Gyver alors on lui pardonne ses petits travers.
L'histoire est tout simplement génialissime. Pourquoi ? Parce qu'elle est crédible. Et croyez-moi, après avoir lu des milliers de thrillers, je peux vous assurer que c'est passablement rare de lire une intrigue qui a du sens. Des personnes disparues qui réapparaissent au bout de plusieurs années pour tuer, c'est juste trop cool. Je veux dire, Donato Carrisi utilise là encore un sujet qui touche, qui a une profondeur presque impossible à travailler, et pourtant il y arrive les doigts dans le nez. Ses personnages sont surprenants, indiscernables et tellement concret à la fois. Et il enchaîne les phrases, les chapitres, sans que ça pose le moindre problème au lecteur. Il faut qu'on se le dise, lire Donato Carrisi, c'est comme bouffer à Noël. On ne s'arrête plus. L'avantage du Monsieur, c'est qu'il n'y a jamais de crises de foie à la fin et on en redemande même. J'ai vécu L'écorchée comme j'avais vécu Le Chuchoteur : transportée par l'histoire, à subir un panel d'émotions aussi contradictoires qu'éblouissantes. Avec Donato Carrisi, les rôles sont totalement inversés, les règles totalement chamboulées, et nous, pauvres lecteurs, on est en plein milieu du tumulte. Les gentils ne sont pas gentils. Les méchants ne sont pas méchants. Et les meurtres là-dedans, c'est juste une bouffée d'oxygène au milieu des intrigues des personnages. On étouffe, on suffoque, et soudainement, on attrape la bouée et on rejoint le rivage. Parce que Mila Vasquez et les autres flics sont humains et donc absolument imparfaits. Les méchants sont le reflet des héros et des lecteurs. Et les meurtres, ben, ça soulage notre instinct primaire.


En gros c'est digne de Saw et ses puzzles morbides, sans le sang, le gore et la poupée qui fait peur. 



Ma note :

20/20






Oui, cette poupée fait peur.