vendredi 31 janvier 2014

Autre Monde, Le Cœur de la Terre (Tome 3) - Maxime Chattam


Quatrième de couverture :

Tobias disparu dans les entrailles du Raupéroden, Matt et Ambre retournent à Eden, la cité des Pans, pour avertir le conseil de la ville de l'imminence d'une invasion des Cyniks, fomentée par la reine Malronce. Les Pans n'ont plus le choix, ils doivent se préparer à combattre, notamment en développant leur Altération, ce pouvoir surnaturel octroyé par le Cataclysme.

Avec L'Alliance des Trois, on découvrait un nouveau monde, avec Malronce son exploration. Le Coeur de la Terre montre les jeunes héros dans l'apprentissage de la vie en commun, de la politique, de la guerre et du rapport, nécessaire et salutaire, à la nature. Ainsi que la résolution des énigmes comme la vraie nature du Raupéroden et de la reine Malronce.


Mon avis :

MUAHAHAHAHA ! Encore plus d'actions, encore plus de suspens, encore plus de réponses, encore plus de mystères...BREF. Encore plus génial que les deux tomes précédents. L'Alliance des Trois est toujours aussi parfaite, Matt, Tobias et Ambre évoluent à merveille. On ne cesse de s'attacher à eux, on les aime, on les adore. Bref. I'm in loooooove. L'histoire tient ses promesses. On va de surprises en surprises, on ressent une multitude d'émotions et, en plus, on découvre de nouveaux personnages merveilleux. J'ai clairement surkiffé ce tome. Maxime Chattam m'a prouvé une fois de plus qu'il pouvait faire mieux et il le fait si bien qu'on ne peut qu'en redemander.
Cette saga est so fuckin' awesome. Les dialogues sont tous utiles, il n'y a pas de blablatages surfaits, pas de longueurs, on a pas le temps de s'ennuyer. Les interactions entre les personnages sont de mieux en mieux au fil des tomes, les caractères se peaufinent, les décors changent et l'intrigue est parfaitement ficelé. J'ai adoré le côté plus "adulte" de ce tome qui exploite merveilleusement bien la cité d'Eden. On y découvre une société d'enfants étonnamment mature, qui prend exemple sur l'Ancien Monde tout en ne conservant que les aspects positifs. Les Pans prennent très à cœur leurs responsabilités pour ne pas reproduire les erreurs de leurs parents. C'est juste incroyable de réaliser à quel point - dans un tel contexte effrayant - les adolescents sont arrivés à former une société qui marche, qui est juste et qui sont capables de prendre des décisions lourdes de conséquences. Au final, le contraste est encore présent et marche encore très bien : les Cyniks sont des barbares aveuglés par leur foi inébranlable et leur haine ; les Pans sont les piliers de ce nouveau monde et posent des fondations stables et honnêtes. Maxime Chattam montre ainsi que l'âge de l'innocence n'est pas forcément synonyme de bêtise mais qu'au contraire, la magie de l'espoir peut créer les bases d'une société solide, axée sur le partage et l'utilité de chacun. En gros, c'est une bonne grosse claque dans la gueule comme je les aime parce qu'elle nous rappelle à quel point notre société actuelle est pourrie de l'intérieur. Autre Monde c'est du fantastique, certes, mais le fond moralisateur de cette saga lui donne une dimension réaliste, concrète.
Bon, je dois dire que j'avais deviné depuis longtemps les origines du Raupéroden et de Malronce mais ça n'enlève pas pour autant le charme à l'œuvre. Bien au contraire, on est sur les dents tout au long du livre en attendant la réaction des personnages. Et quelles réactions ! Et puis la fin ! Elle m'a totalement chamboulée. Je m'attendais pas du tout à ce retournement de situation. Finalement ce tome 3 était viscéralement poignant parce que beaucoup plus tranchant, beaucoup plus sombre. On est complètement catapultés dans cet Autre Monde effrayant, où nos héros se raccrochent au peu d'espoir qu'ils ont. Ce tome est intense parce que parfaitement crédible dans la continuité de l'histoire. On passe à un cran au-dessus à chaque livre, les émotions sont de plus en plus vives, les personnages gagnent en complexité. Ce tome était une fin et un début tout en même temps.

En résumé, cette saga est définitivement incontournable et vous DEVEZ vous y intéresser si ce n'est pas déjà fait. 


Ma note : 

20/20


jeudi 30 janvier 2014

Glitch Tome 1 - Heather Anastasiu



Quatrième de couverture :

Zoe vit dans un monde où les mots douleur et guerre n’existent plus. Comme à l’ensemble des membres de la Communauté, on lui a implanté une puce qui la protège de toutes les émotions qui ont mené l’Ancien Monde à sa perte. Jusqu’à ce que cette puce se mette à… glitcher
La jeune fille est bientôt submergée par d’étranges pensées et sentiments : les siens. Rien de plus dangereux dans une société où le moindre dysfonctionnement est passible de mort ! Mais Zoe possède un autre secret qu’elle doit cacher à tout prix : ses glitches ont fait naître en elle un incontrôlable pouvoir de télékinésie.
Tandis qu’elle lutte pour apprivoiser ce don dévastateur, Zoe rencontre d’autres glitcheurs. Ensemble, ils vont planifier leur fuite. Mais plus Zoe s’éveille à la beauté, à la joie, et surtout à l’amour, plus elle aura à perdre en cas d’échec…



Mon avis :

Une très belle surprise que j'ai découverte grâce à la blogo. Maintenant, vous le savez tous, j'adore les dystopies et celle-ci n'échappe pas à la règle. Une histoire originale et surtout très bien menée. Bon, okay. Heather Anastasiu n'écrit pas du Shakespeare mais ça se lit très bien, c'est fluide, la plume est agréable et l'intrigue est surprenante.
Le concept des glitchs est intéressant parce qu'il offre un contraste magnifiquement bien décrit entre la Communauté qui, pardonnez-moi, sont des robots zombifiés, et la découverte des émotions/sensations personnelles. Le Lien qui unit tous les êtres humains entre eux est terrifiant. Dans Glitch : plus de libre-arbitre, plus de liberté, plus d'individualité et (encore plus grave) plus de conscience. Les humains sont devenus des machines à travailler, des bêtes de rendements, dirigés par des Supérieurs dont on ne sait pratiquement rien mais qui ont l'air sacrément louches.
On suit donc Zoe que j'ai aimé pour son côté "découverte de soi". Elle est attachante parce que terrifiée à l'idée de se faire repérer, terrifiée face à ces vagues d'émotions qu'elle ne comprend pas et qu'elle contrôle encore moins. C'est un personnage qui a la maturité d'une jeune adulte mais qui réagit comme une enfant au travers de ses nouvelles émotions. J'ai trouvé ça vraiment sympa, ça nous rappelle à quel point on a tendance à oublier la beauté des choses simples. J'ai beaucoup de respect pour Zoe parce qu'elle est angoissée comme pas deux mais elle n'abandonne pas, elle se bat et elle essaye d'apprendre à gérer du mieux qu'elle peut. La seule chose que je reproche à la demoiselle c'est son histoire d'amour.
Parlons donc d'Adrien. Bon. Je veux pas être méchante mais il faut vraiment que les femmes écrivains arrêtent de nous pondre des personnages masculins métrosexuels. Je sais pas quel genre de garçon/adolescent/jeune homme ces femmes ont croisé tout au long de leurs vies, mais il est clair qu'on a pas fréquentés les mêmes. Adrien est super canon, super intéressant, son passé nous donne vraiment envie d'en savoir plus. En plus de ça il est courageux, limite téméraire, il a du charisme et il est attachant. Mais dès qu'il est avec Zoe, ce personnage se transforme en midinette fan de Justin Bieber (ceci n'est certainement pas un compliment de ma part). ARRETEZ DE COPIER LA NIAISERIE DE TWILIGHT BON SANG DE BONSOIR ! Je demande pas grand-chose. Vraiment. Je ne veux certainement pas un gros macho, viril tel un yéti ou qui a la capacité émotionnelle d'un homme de Cro-Magnon. Mais un homme reste un homme, ce qui veut dire (logiquement) qu'il n'est pas une femme. Donc quand Adrien rougit toutes les cinq secondes (et je ne parle pas de sa libido naissante merci) ou quand il se liquéfie littéralement d'amour devant Zoe, ou encore quand il fait de grandes déclarations d'amour à sa bien-aimée alors que ça fait 2 jours qu'ils se connaissent, c'est GAVANT. Mais où sont passées ses testicules ? J'aimerais bien le savoir.
Bref. Des personnages qui pourraient avoir une dimension exaltante si seulement Heather Anastasiu arrêtait cinq minutes sa niaiserie sentimentale qui foutrait des hémorroïdes aux Bisounours eux-mêmes.

Mis à part ça, ce livre est génial. L'histoire rattrape bien le côté *amour-pour-toujours-sans-divorcer*. Il y a de l'action, du suspens, des révélations et des énigmes qui restent entières. Il y a aussi eu un léger retournement de situation auquel je m'attendais pas du tout donc c'est encore mieux ! J'ai aussi beaucoup aimé le fait que l'auteure nous montre que l'individualité de chacun est marquée avant tout par le prénom. Qu'on ne se définit pas uniquement par nos caractéristiques physiques ou mentales. Glitch, en fin de compte, c'est un peu l'Homme qui réapprend à ne pas être qu'un animal parmi tant d'autres. L'apprentissage de la liberté individuelle est un chemin sinueux, les émotions nous poussent à commettre des actes illogiques mais c'est avant tout grâce à ça qu'on se démarque des autres espèces et c'est aussi ce qui fait notre beauté.  



Ma note :


15/20

mardi 28 janvier 2014

Top Ten Tuesday #1



Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.


Cette semaine : Les 10 univers livresques dans lesquels vous n'aimeriez surtout pas vivre


1. Une place à prendre de J.K Rowling

Okay, je triche un peu parce que ça se passe dans notre monde. Mais clairement, je préférerais déménager dans le trou du cul de Reyjkjavik plutôt qu'à Pagford. Je suis tolérante de nature mais ce village me transformerait certainement en sociopathe confirmée qui rendrait fier Dexter.




2. Enclave de Ann Aguirre

Les dystopies c'est cool à lire, mais franchement je me vois mal y habiter. Surtout quand l'Apocalypse est tombée sur le coin de la gueule de l'humanité, et que la seule chose que les gens trouvent à faire, c'est se cacher derrière la religion et de recommencer les chasses aux sorcières. Très peu pour moi. Mon deuxième prénom est Satan mais c'est pas pour autant que j'ai envie de rôtir sur un bûcher.





3. Glitch de Heather Anastasiu

Là encore, dystopie mon amie. J'ai beaucoup de mal avec l'idée de vivre sous Terre et encore plus qu'on me colle une puce sous la peau pour annihiler mes émotions. Merci mais non merci. J'aime détester le monde entier, et dans Glitch, c'est juste impossible. Et il faut dire que ce serait triste de ne plus pouvoir apprécier l'humour de Dr. House.




4. Zombie Story de David Wellington

J'adore les zombies, j'adore les histoires de zombies. Je regarde The Walking Dead avant de m'endormir je veux dire...Mais, franchement, risquer de se faire manger les boyaux en chipolatas à tous les coins de rues, c'est triste. D'autant plus quand certains zombies sont intelligents comme dans Zombie Story et qu'au final, on a plus de chance de croiser son arrière grand-mère en état de décomposition avancée plutôt que de s'en sortir les doigts dans le nez.




5. Les Chevaliers d’Émeraude de Anne Robillard

J'adore ces bouquins. Vraiment. C'est une des meilleures saga que j'ai lu jusqu'à présent, même si je ne les ai pas tous terminés. Mais se faire envahir par des insectes géants qui sont doués d'intelligence (en plus!) c'est juste ma plus grande phobie. Je rêverais d'être un chevalier d'émeraude, je dis pas. Mais si demain je me retrouvais devant les hommes-insectes, je serais clairement comme ça : 





6. Twilight de Stephenie Meyer

Déjà j'aime pas la pluie. Mes cheveux ne supportent pas l'humidité alors je préfère éviter le côté caniche frisé. En plus, les vampires qui brillent ça fait mal aux yeux et j'aurais envie de gifler la moitié des personnages du livre (à part Alice que je plussoie complètement). Et pour finir, même si Edward est canon, je l'aurais laissé crever dès le tome 2 parce qu'il est hors de question que je pourrisse mes baskets pour un mec suicidaire.






7. Hunger Games de Suzanne Collins

Il est absolument hors de question que je paye pour les conneries de mes ancêtres et EN PLUS, j'apprécierais bien trop de tuer les autres tributs pour être crédible dans mon offense. Surtout qu'il est absolument IMPOSSIBLE de remplacer Katniss que j'adore par dessus tout. Je la respecte grandement parce qu'à sa place, je n'aurais pas survécu à la mort de Rue. Donc ouais, je refuse de vivre dans ce monde tout moisi. Surtout quand on voit les gens du Capitole. Je veux dire...Leurs looks ????!!! C'est un appel au terrorisme. Alors pour Effie : 




8. Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

L'idée d'un monde sans livres me colle des frissons d'angoisse. En plus du fait que c'est un monde régit par la peur, la propagande, le meurtre de masses etc...Mais rien qu'à cause du fait que cette réalité là est dépourvue de bouquins, j'ai envie de dire : 




9. La 5ème Vague de Rick Yancey

Un monde envahit par les aliens. Des aliens qu'on est incapables de reconnaître. Pas d'avenir, pas d'espoir et une fin qui donne envie de se taper la tête contre les murs ou de se jeter dans les bras d'un ami en mode *j'ai-besoin-d'un-câlin-de-consolation*.




10. Autre Monde de Maxime Chattam

Seulement parce que je manque d'inspiration et que, vu mon âge, je serais déjà une Cynik, et je vis très mal l'idée de me faire tuer par Matt.







Et vous les loulous ? C'est quoi votre TTT de la semaine ? 

vendredi 24 janvier 2014

Serum Saison 1 Intégrale - Henri Loevenbruck & Fabrice Mazza






Quatrième de couverture :

1773 : Mesmer invente l'hypnose. 1886 : Freud invente la psychanalyse. 2012 : Draken invente le sérum. Une injection. Sept minutes pour accéder au subconscient profond d'Emily Scott. Un carnet pour décrypter ses visions fantasmagoriques. Quelques jours pour empêcher le pire. Mais quand les morts suspectes se multiplient, le NYPD se pose une question : Arthur Draken est-il un psychiatre de génie ou un dangereux criminel ?



Mon avis :

Une saison 1 riche en rebondissements, en surprises et en originalité. Un des meilleurs thrillers que j'ai lu jusqu'à présent (et Dieu seul sait que j'en ai lu beaucoup). Une intrigue extraordinaire, un concept qui marche et des personnages géniaux.
Déjà Lola Gallhager. Personnage central du livre. Inspectrice au NYPD, irlandaise, chevelure rousse flamboyante et une répartie de tous les diables. J'ai adoré ce personnage de mère célibataire, qui pour une fois n'est pas l'héroïne type, qui a tendance à se foutre des procédures mais qui est une enquêtrice hors catégorie. On l'appelle Madame 90 % parce qu'elle résout presque toutes ses enquêtes mais à côté de ça, elle a une tendance presque malsaine à foutre son patron dans la merde vis-à-vis des Affaires Internes. Lola c'est un personnage qui porte le livre et le mène avec brio du début à la fin.
Ensuite il y a Arthur Draken. Le meilleur ami de Lola, psychiatre de son état et le plus gros salopard que la Terre ait porté. Je suis amoureuse de lui. C'est un enfoiré de première qui casse les gens à longueur de journée. C'est un handicapé des relations sociales parce qu'arrogant, narcissique et sûr de lui. J'ai adoré sa relation avec Lola. Ils s'envoient des piques à longueur de temps mais on sent l'affection inébranlable qui les lie tous les deux.
Je ne papoterais pas pendant 1000 ans sur les personnages, il y en a trop, clairement. Mais même les personnages secondaires ont une vraie dimension, un vrai rôle dans l'intrigue et une histoire qui tient la route. Il n'y a pas de supers gentils ou de supers méchants. Non. Ils sont tous terriblement humain et ça fait du bien.

Serum c'est un thriller qui tient en haleine du début à la fin. On a pas le temps de se lasser ou de se poser trop de questions parce qu'on va de révélation en révélation (et quelles révélations !). L'aura de mystère plane tout au long de la saison et on a qu'une envie, que les auteurs sortent la suite très vite. L'intrigue est extrêmement bien ficelé, on ne s'attend à rien de ce qui va se produire, on nous offre les réponses au compte-goutte et surtout, on nous donne un million de pistes tout en nous laissant sur notre faim. Concrètement, je n'ai rien à reprocher à ce livre. Mis à part le fait que c'est un pavé de 1080 pages qui m'a collé des crampes aux poignets. J'ai adoré le concept du Serum puisqu'il nous plonge dans les visions d'Emily et que ça donne un côté fantastico-horreur au bouquin. On vit les séances d'hypnose à fond, on est suspendus aux lèvres de la jeune femme et aux interprétations d'Arthur. Je me suis faite menée par le bout du nez tout au long des 6 épisodes. Toutes mes théories sont tombées à l'eau les unes après les autres et - traitez-moi de masochiste - j'ai adoré chaque minute de mon cassage de gueule. Enfin un thriller qui me surprend, qui m'éblouit, qui m'enchante. Enfin des auteurs qui se servent de leurs imaginations pour faire voyager le lecteur. Enfin une histoire qui change, qui détruit les codes du polar et qui n'est pas centré qu'autour de la résolution de l'enquête. Serum s'intéresse à tous les aspects d'un bon bouquin : des personnages avec des secrets qu'on nous balance pas à la gueule dès les premières pages, des relations/interactions qui ne sont pas là juste pour décorer, et la dose parfaite de suspens pour qu'on ne s'ennuie pas. En plus des drames personnels de chacun, de l'amour, de l'amitié, de la famille et d'une palette d'émotions qui nous fait passer du rire à la colère ou de l'angoisse à la joie. Bref. Serum ce n'est pas que du meurtre pour du meurtre, ou des énigmes à n'en plus finir. Ce livre est vrai bon thriller qui se sert de nos propres peurs pour donner une palpabilité à celles des personnages.

En plus, il y a un site merveilleux qui donne tout son sens au terme de "partage" en lecture :


Il y a des musiques, des énigmes, des bandes-annonces ! En gros c'est un livre interactif, ce qui achève de le rendre parfait !



Ma note :


20/20




jeudi 23 janvier 2014

Max - Sarah Cohen-Scali




Quatrième de couverture :

"19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Fürher. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler !"Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.


Mon avis :

Max est un livre coup de poing. Coup de poing parce que douloureux à lire, clairement. Je m'attendais à une lecture perturbante de par le sujet traité mais pas à ce point là. Le partie prit de l'auteure concernant son narrateur rend ce bouquin horriblement poignant. Max est l'unique narrateur du récit. Du ventre de sa mère jusqu'à ses dix ans à la fin du livre, Max nous raconte son histoire, sa vie, ses rêves. Il nous raconte sa fierté d'être le prototype parfait du programme Lebensborn, sa haine du juif, et son admiration pour Hitler. Il explique sa conception de l'existence, son mépris pour les faibles et son envie de devenir un grand soldat. Max vit pour Hitler. C'est sa seule prétention, sa seule pensée, sa seule ambition. Il n'y a rien de plus triste que se rendre compte que des enfants comme ça ont réellement existé. Qu'on les a conditionnés, lobotomisés, empêchés d'avoir une innocence, une naïveté. Max ne ressent aucune émotion positive. Il n'aime pas les gens, il préfère les détester. Il n'aime pas les démonstrations d'affection, il préfère s'entraîner. Ce gosse est un robot.
C'est un livre coup de poing parce qu'on est replongés dans l'univers de la seconde guerre mondiale. Le point de vue de Max nous fait découvrir une dimension cachée de cette guerre : le programme Lebensborn. Les enfants sont très rapidement enlevés à leurs mères et ce sont des infirmières qui s'en occupent. On leur passe les discours d'Hitler en boucle, et on les nourrit/blanchit/loge jusqu'à leur adoption par des couples choisis au préalable. Ces adoptions servaient à brouiller les pistes, à cacher l'existence du Lebensborn et son but : former une armée parfaite, une armée prête à mourir pour le Fürher mais surtout une armée composée d'hommes sans émotions, sans pitié, sans conscience. Sauf que Max ne se fait pas adopter parce qu'il est la perfection même, il est une vedette baptisé par Hitler lui-même. Dès ses 5 ans on lui confie une mission en Pologne puis, rapidement, il est envoyé dans une école spécialisée. Ses écoles formaient les gamins pour qu'ils deviennent des soldats. On y envoyait les enfants nés par le biais du Lebensborn, mais aussi certains juifs qu'on avaient arrachés à leurs familles et qu'on "restructurait". Max c'est une histoire qui colle des frissons d'angoisse du début à la fin. C'est une grosse claque à chaque page ou presque parce que Max est complètement insensible, complètement inhumain, et c'est d'autant plus difficile quand on se souvient que c'est un gosse. Pourtant on s'attache à lui parce qu'on sait qu'il n'y est pour rien. Que toute sa vie a été faite de mensonges, de propagande, qu'il a été éduqué pour être ce qu'il est. Et quand à certains moments dans le livre, il montre enfin un peu d'humanité, un peu de "normalité", on a juste envie de chialer. Parce que Max vit dans le seul but de servir Hitler, alors quand l'Allemagne commence à perdre la guerre et que l'école renvoi les enfants chez eux, Max perd sa raison de vivre, son rêve.

J'ai eu envie de pleurer, j'ai été en colère, j'ai été outrée mais j'ai adoré ce livre. Adoré parce que c'est une belle leçon de morale, une leçon de vie. Et même si la fin ne m'a pas satisfaite complètement, elle est la force du livre. Alors même si Max est effrayant parce qu'il paraît être un futur tueur de masses, même si son personnage est le condensé de tout ce qui se faisait de pire sous Hitler. Quand on referme ce bouquin, on se souvient juste d'une chose : ce n'est qu'un gosse.



Ma note : 

18/20

mercredi 22 janvier 2014

Autre Monde, Malronce (Tome 2) - Maxime Chattam





Quatrième de couverture :

Imaginez un monde où la nature a repris le pouvoir, où les adultes sont redevenus sauvages et les enfants se sont assemblés en bandes pour survivre, où chaque promenade est une expédition, chaque jour passé, un exploit. Un monde recouvert par un océan de forêts, peuplé de créatures fabuleuses, traversé de courants étranges, d’énergies nouvelles. Un monde nouveau où trois adolescents tentent de déjouer les pièges d’une mystérieuse reine, acharnée à leur perte : Malronce. Oubliez tout ce que vous savez… pénétrez dans Autre-Monde.


Mon avis :

Je me suis plongée dans ce tome 2 avec de nombreuses attentes et je n'ai pas été déçue. Tout y est : les personnages qu'on adore, les décors qui nous transportent, le suspens bien dosé, et des réponses à nos questions. Habituellement, les suites ne tiennent pas leurs promesses mais Maxime Chattam y arrive avec brio. Matt, Tobias et Ambre sont géniaux. Ils tiennent leurs rôles à la perfection. On les aime, on les encouragent. Et même si Ambre me gonfle la majeure partie du temps, ça passe parce qu'on ne peut pas aimer tout le monde et Matt et Tobias rattrape bien le coup. Il faut dire que la demoiselle est un peu casse-bonbons. Je ne sais pas si Maxime Chattam a fait exprès de la rendre aussi insupportablement moralisatrice, intelligente et responsable mais il y a des fois où j'avais envie de lui coller des baffes. Je veux dire, OH, c'est la fin du monde là-bas dehors, alors détends-toi le string et profite un peu de la vie tant que tu respires encore ! Il n'y a rien de plus chiant qu'un personnage féminin qui nous fait passer pour des coincées du bulbe et des frustrées émotionnelles. Bon d'accord, elle n'est pas la seule. Matt et Tobias ont leur part de stéréotypes eux aussi. Matt est viril, téméraire, fort...En gros Mr Propre sans la boucle d'oreille et avec des cheveux. Et Tobias c'est un peu Steve Urkel sans la voix de merde. Mais à côté de ça ils sont adorables, attachants et impressionnants de par leur courage. Je suis aussi complètement amoureuse de Plume. Si ce chien existe en vrai, qu'on me fasse signe ! Je l'adopte direct.  
Ce tome 2 c'est le vrai début de l'histoire pour moi. On en apprend un peu plus sur Malronce, sur la magie, sur cet Autre-Monde en règle générale et, surtout, il n'y a aucun temps-mort. Aucune pause pour souffler. J'ai dévoré ce tome encore plus vite que le premier tant j'avais envie de savoir ce qui allait se passer. Les Cyniks sont juste incroyablement bien imaginés parce que crédibles. Et même si ce n'est pas d'une originalité folle, j'ai adoré le contraste entre le Bien et le Mal au travers des adultes et des enfants. D'autant plus que Maxime Chattam utilise l'adolescence comme passerelle entre les deux, l'âge du changement physique/mental devient l'ultimatum tant redouté par les Pans puisqu'ils deviendront obligatoirement Cyniks à leur tour. C'est juste magnifiquement tourné, magnifiquement mené et ça nous colle des angoisses monstres pour nos protagonistes préférés. Bref. En gros ce tome 2 est encore mieux que le tome 1. On va de surprises en surprises, l'histoire prend un tour nouveau et l'évolution des personnages tient la route.


En résumé, une saga qui promet d'être épique et qui mérite qu'on s'y intéresse ne serait-ce parce qu'Autre-Monde c'est avant tout l'histoire de la Terre qui se révolte contre les Hommes et qui les punit de la pire façon qu'il soit. 


Ma note :

20/20







lundi 20 janvier 2014

Autre Monde, L'Alliance des Trois (Tome 1) - Maxime Chattam






Quatrième de couverture :

Personne ne l'a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu’ils tuent ou transforment... Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser. Pour comprendre. Pour survivre... à cet Autre-Monde.



Mon avis :

Gros coup de cœur pour ce chef d'œuvre de la littérature française parce que, oui, Môssieur est français. Un mélange parfaitement dosé de fantastique/science-fiction/dystopie/horreur. Je suis tombée amoureuse de ce premier tome. Clairement. Ne serait-ce qu'à cause des références parfaites que Maxime Chattam nous offre : World of Warcraft, MSN, System of a Down, Le Seigneur des Anneaux...etc. Ce petit bijou est une tuerie. Une vraie petite bombe qui nous explose à la gueule et ça fait du bien. Un monde post-apocalyptique, des personnages extraordinaires, une intrigue qui nous émerveille...BREF. Ce livre est tout simplement parfait.

On suit les aventures de Matt et de son meilleur ami Tobias qui ont 14 ans. Une Tempête vient de s'abattre sur New York, les adultes ont disparus, la nature a reprit ses droits et Matt - gros geek en puissance - se décide à sortir de chez lui pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Ce jeune homme (que je trouve absolument formidable) fait son sac de provisions et embarque avec lui sa réplique de l'épée du Seigneur des Anneaux pour se défendre. Autant qu'on se le dise, il n'en fallait pas plus pour que je tombe amoureuse. En gros, Autre Monde, c'est tout ce qu'on craint : la planète Terre se révolte contre les Hommes. Les repères foutent le camp, l'être humain redevient un petit maillon ridicule dans la chaîne alimentaire et il vaut mieux savoir faire du feu avec deux cailloux si on veut manger chaud. Autre Monde c'est l'idée que je me faisais de l'apocalypse, mais en pire. Parce que Maxime Chattam a juste une imagination hors-norme. Les décors sont géniaux, les personnages sont parfaitement travaillés, le suspens nous colle des frissons et l'histoire...L'histoire. C'est juste parfaitement parfait. Okay, je m'espante. Autant pour moi. Mais ce livre est un incontournable. Et Dieu seul sait que j'ai lu des dizaines de bouquins du même genre, mais celui-là est hors catégorie. Du début à la fin on est surpris : les émotions sont là, les personnages sont attachants, l'histoire est originale...En gros on nous colle l'étiquette jeunesse dans toutes les librairies mais pourquoi ? J'ai 23 ans, les personnages en ont 14. Bien. Et alors ? Ils ont une maturité, une profondeur, une crédibilité que j'ai rarement trouvé ailleurs. D'autant plus que Maxime Chattam ne laisse pas le lecteur souffler. L'histoire attaque direct, il n'y a pas de temps-mort, pas de bla-bla inutiles, on est plongés dans ce monde inconnu en même temps que les personnages. Ce livre est presque une course contre la montre tant on a envie de le finir au plus vite. Et, honnêtement, le seul défaut que je peux lui reprocher, c'est l'aspect quelque peu caricatural de la relation Matt/Tobias. Matt prend ses responsabilités immédiatement, il est le leader naturel et Tobias est le suiveur incontesté doublé d'un peureux asthmatique. Je veux dire, le mec à 14 ans mais il paraît en avoir 30. Il n'hésite jamais, il fonce et en plus ça marche. C'est le seul point qui m'a gênée. Parce que, clairement, c'est le bordel dehors, mais Matt donne l'impression de s'être préparé depuis sa naissance. Franchement c'est pas crédible du tout. Mais ça marche quand même. Et ça marche au-delà de nos espérances.

Donc, si vous aimez le fantastique. Si vous aimez les dystopies. Et à vrai dire, même si vous n'aimez pas ça. JETEZ VOUS SUR CE LIVRE ! La saga ne peut que tenir ses promesses, les personnages sont extraordinaires et l'histoire vaut le détour.


Ma note :

20/20






Et je vous met le lien vers la soundtrack spécialement faite pour le livre plus la petite bande-annonce sympa :D : 

- BO

- BA