mercredi 25 juin 2014

La Maison de Fer - John Hart





Quatrième de couverture :

À dix ans, Michael n’a jamais connu d’autre foyer que son sinistre orphelinat. Mais lorsque son jeune frère Julian tue l’un des enfants qui le martyrise, il décide d’endosser le crime pour le protéger et s’enfuit à New York. Vingt ans plus tard, de retour dans la région afin de retrouver son frère, Michael découvre que le lieu du drame d’autrefois cache bien d’autres secrets, remontant jusqu’à leur naissance...


Mon avis :

Un thriller tel que je les adore ! Du suspens, de l'action, une intrigue palpitante et une plume enchanteresse. John Hart est bon dans ce qu'il fait, il n'y a pas de doutes.

On suit donc Michael, personnage principal complexe menant une double-vie et qui est hanté par son passé. J'ai adoré ce personnage qui oscille constamment entre le Bien qui est tout nouveau pour lui et le Mal auquel il a toujours été habitué. Michael est typiquement le genre d'âme perdue qu'on croise dans les thrillers mais le talent de John Hart c'est sa capacité à ne pas tomber dans les clichés et les histoires vues, revues et périmées. Ses personnages peuvent paraître caricaturaux mais correspondent parfaitement à l'intrigue de ce bouquin. A l'image de Jimmy qui est un sadique de première et qui pourrait faire rire s'il n'était pas si essentiel à l'histoire ou le sénateur qui est le politicien véreux par excellence. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage d'Elena qui ancre Michael dans cette nouvelle vie qu'il s'efforce de construire. Leur histoire d'amour est d'un réalisme presque effrayant et Elena y est pour beaucoup. Son rôle dans l'intrigue n'a rien d'excessivement original mais il permet de mettre en relief la double-vie de Michael et cette histoire d'amour qui le transcende complètement. Et quelle histoire ! Okay, ça peut paraître un peu cul-cul la praline par moments, mais vu l'atmosphère morbide à souhait de ce livre, je dirais presque qu'on en a besoin pour souffler un coup.
En gros, John Hart revisite les bases du thriller et emporte son lecteur dans les tréfonds de la psychologie humaine (mais genre la psychologie bien glauque hein, comme un Tea Time avec Hannibal Lecter). Du coup on est un peu ballotté tout au long de la lecture, à se demander ce qu'il se passe, qui est vraiment le coupable et quel est le vrai passé des personnages. J'ai trouvé l'ambiance de ce livre sombre mais d'un style qui oscille entre l'esthétique d'une série B et celui d'un film à la Sin City. Les couleurs jouent un rôle important puisque tout paraît fade, monochrome : les paysages et les personnages notamment sauf au moment des descriptions de meurtres et quelques passages en rapport avec Elena. Ce bouquin c'est donc un peu le manuel du criminel en 10 étapes.
A côté de ça, et de la ligne conductrice de l'histoire, on a le droit aux différentes intrigues qui entourent les personnages et leur passé. Honnêtement, j'ai été bluffé par la capacité de John Hart à faire resurgir certains éléments clés à la toute dernière minute, quand on pense qu'on est enfin à l'abri. Parce que le point fort de ce livre c'est qu'il n'y a pas de temps mort. Tout va vite puisque Michael est pressé, tout s'enchaîne pour qu'on évite de réfléchir à deux fois aux hypothèses qu'on a échafaudé...En fin de compte, on devient aussi pressé que Michael et on tourne les pages aussi vite que possible.
John Hart écrit aussi sur un thème qui me touche : l'enfance. Bon, okay, quand on aime pas les enfants, ça aide de lire des trucs glauques sur ce thème mais tout de même. L'auteur parvient à nous montrer à quel point les enfants c'est pas franchement mieux que les adultes. Sans éducation, sans limite, ils deviennent vite des sadiques et des sociopathes qui bouffent leurs petits camarades au goûter. En gros, dans les livres de John Hart, les enfants n'ont rien de pur et innocent comme on tente de nous le faire croire. Non. Les gosses c'est comme les animaux : c'est la loi du plus fort et ça n'hésite pas à commettre les actes les plus ignobles si ça leur permet de s'amuser un petit peu. Okay, là encore on pourra me dire que c'est du déjà vu, mais pour moi le véritable talent n'est pas d'écrire un truc original avec du neuf mais de parvenir à faire du vieux de façon originale. Après tout quand on a un cocktail de base qui marche, pourquoi aller chercher ailleurs ?


En bref, un bouquin que je recommande vivement pour son esthétique, son intrigue et surtout la plume de John Hart. Ca n'a pas été un coup de cœur, certes, mais ce livre m'a conforté dans mon amour pour l'auteur.



Ma note :

16/20

dimanche 8 juin 2014

Liebster Award




J'ai été taguée par ma popinette Oukouloumougnou à qui je lèche la joue joyeusement pour la remercier. 



Voici la marche à suivre :
1) Poster les règles
2) Écrire 11 choses sur soi
3) Répondre aux 11 questions posées par son tagueur
4) Rédiger 11 questions soi-même
5) Choisir 11 personnes à taguer et mettre leur lien
6) Les prévenir


Les 11 choses à propos de moi :

1) Je suis incapable de regarder un film gore sans avoir envie de manger.
2) Au soleil, mes yeux deviennent jaunes et je vis très mal le fait qu'Edward Cullen m'ait piqué une caractéristique aussi cool.
3) J'adore faire semblant que ma chienne est Simba pour chanter Le Cycle de la Vie.
4) J'ai une addiction terrible pour les baskets et les jeans, tout en détestant allègrement faire du shopping.
5) Jusqu'à ma naissance, mes parents ne connaissaient pas mon sexe et je suis convaincue d'être psychologiquement hermaphrodite à cause de ça.
6) Mes amis savent que si une Apocalypse de zombies nous tombait sur le coin du nez, ils peuvent venir chez moi parce que je saurais les défendre avec une cuillère à soupe et un balai Swiffer.
7) J'ai une tendance quasi malsaine à attirer les personnes âgées qui adorent raconter leurs vies et parler pour rien dire. Cette même tendance s'applique aussi aux écureuils qui m'accompagnent régulièrement jusqu'au tram sans aucune raison apparente.
8) Oukouloumougnou est Dieu et je suis Satan. Et oui, on est potes.
9) Quand j'étais petite, j'ai appelé un de mes poissons Hannibal et il a transformé ses compagnons en sushis au bout du troisième jour. 
10) Au téléphone, on m'appelle régulièrement "Monsieur" et ce, depuis mes 10 ans.
11) Je déteste Claude François.



Les questions d'Oukouloumougnou :

1) Quel est l'auteur que tu détestes le plus ?
Je ne déteste personne cela dit l'auteur que j'aime le moins c'est Marc Levy.




2) Quel est le livre que tu as le moins aimé ?
Sans hésitation, et Oukouloumougnou me comprendra certainement : Illusions Perdues de Balzac. C'est le premier livre qui m'a donné envie de me jeter contre les murs de ma maison pour tenter de me suicider.




3) As-tu toujours aimé la lecture ?
Oh oui ! Avec une mère comme la mienne, je n'avais pas vraiment le choix non plus. J'avais le droit à une histoire tous les soirs et quand j'ai appris à lire, ma mère était obligée de venir vérifier que je ne le faisais pas toute la nuit.




4) Combien de livres lis-tu en une semaine ?
Ça dépend. Ça peut aller de 0 à mon record suprême 10. Mais en moyenne, ces derniers temps, je dirais deux.


5) Un livre qui t'a laissé particulièrement perplexe ?
Stupeurs et Tremblements d'Amélie Nothomb. Je pense que c'est typiquement le genre d'auteur qu'on aime ou non, et dans mon cas, c'est clairement non.



6) Quel est ton dernier coup de coeur ?
Le tome 3 de Zombie Story de David Wellington. Je l'ai tellement kiffé que je rêve régulièrement que je tue des zombies à coups de batte de Baseball. Qui a dit que j'étais bizarre ?



7) As-tu déjà lu un livre avec des tranches d'ananas partout sur le corps ? Si non, comptes-tu le faire ?
Non, mais c'est une idée que je garde dans un coin de ma tête !



8) Quel est ton livre préféré ?
La question qui tue. Je ne peux pas vraiment me décider mais je dirais que ceux que j'ai le plus lu c'est la saga La Quête d'Ewilan/Les Mondes d'Ewilan de Pierre Bottero. En tout, il y en a 6. Quand je dis que je ne peux pas me décider...    




9) As-tu déjà préféré l'adaptation cinématographique d'un livre plutôt que celui-ci ?
Absolument ! Le Seigneur des Anneaux qui m'a posé énormément de problèmes durant la lecture et qui est, à mon humble avis, l'adaptation cinématographique la plus réussie encore aujourd'hui. J'avais adoré les livres mais trop de détails tuent le détail.



10) D'autres passions ?
Alors, les animaux, l'écriture, le café, les licornes, les gens qui se cassent la gueule à cause du verglas, le roller et le sport en général. Sans oublier : danser nue en passant l'aspirateur. 



11) Pourquoi ce pseudonyme ?
Je suis fan de Xena la princesse guerrière et c'est un de mes nombreux surnoms. Et je n'ai aucune inspiration pour les noms de blogs en règle générale et ça me paraissait plus sympa que Serial Pikachu.






Mes questions : 

1) Quel est ton style littéraire de prédilection ?
2) Quel est ton personnage préféré ?
3) Quel est le livre qui t'as le plus fait pleurer ?
4) Quel est l'univers dans lequel tu aimerais vivre ?
5) As-tu déjà détesté le style d'un auteur ?
6) Pourquoi avoir fait un blog ?
7) Qu'est-ce qui te fais acheter un livre ?
8) Cite les trois raisons qui te font aimer la lecture.
9) Plutôt grand format ou poche ?
10) Est-ce que tu lis avec ou sans musique ?
11) Est-ce qu'il t'es déjà arrivé de ne pas dormir pour finir un bouquin ?




Et je ne taguerais pas 11 personnes mais juste celles-ci : 

Ma choupette Sarah

Si le cœur vous en dit, à vos claviers !

mardi 3 juin 2014

Top Ten Tuesday #4




Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.



Cette semaine : Les 10 personnages que vous embarqueriez dans votre équipe en cas d'Apocalypse



1. Adrien & Zoe de Glitch (Les premiers sacrifiés)

Ouais parce qu'il faut bien prendre des appâts quand même. Et leurs pouvoirs peuvent surement nous servir à quelque chose. Sinon, si on crève de faim, ils peuvent sûrement servir de garde-manger.





2. Kaleb de Kaleb (Le beau gosse)

Encore une fois un pouvoir qui peut servir, et surtout un beau gosse pour se rincer l'œil tant qu'il nous en reste un. Qui a parlé d'homme-objet ?




3. Lucifer de Moi, Lucifer (Le comique de service)

Qui de mieux pour une apocalypse que le Diable lui-même ? Et il faut qu'on se le dise, on aura besoin de se marrer et ce personnage est parfait pour ça ! Par contre je me dédouane de toutes responsabilités concernant les tortures et autres sévices qu'il pourrait ou ne pourrait pas commettre.





4. Trèfle & Del de Enclave (Le couple qui tape sur le système)

Histoire que je les pousse tous les deux sur les zombies en guise de bouclier. Et puis si on doit se cacher sous terre, ils seront un peu utiles aussi. Sinon, ils serviront à repeupler la Terre.





5. Ringer de La 5ème Vague (La psychopathe refoulée)

Une machine à tuer comme je les aime. Ringer c'est le genre de nana qui n'hésitera pas à aller décapiter du bad guy et avec le sourire s'il vous plaît. Par contre, je ne suis pas sûre qu'elle épargne les gentils.




6. Luna de Harry Potter (La hippie peace and love)

Elle est tellement...Elle. Je pense qu'elle pourrait faire peur à n'importe qui ou n'importe quoi. Au pire, elle est typiquement le genre de personnage qui construira une ferme écolo et qui manquera de se faire bouffer la main quand elle tentera de domestiquer un mort-vivant.





7. Ellana de La Quête d'Ewilan (La solitaire)

Quoi de mieux qu'une espèce de ninja pour s'en sortir pendant une apocalypse ? Ellana c'est le genre de personnage qu'on envoie en mission suicide et qui revient à chaque fois.





8. Ayaan de Zombie Story (La soldate surentraînée)

Avec elle on est sûrs de pouvoir survivre 1 an dans une forêt en se nourrissant exclusivement de cailloux et de plantes vénéneuses. De plus, les stratégies militaires ça peut quand même servir pendant une Apocalypse.





9. Lisbeth Salander de Millenium (La geek)

On a toujours besoin d'un personnage qui est capable de construire un laser désintégrant à partir d'une cuillère à soupe. Ou de pirater n'importe quel système informatique.
Ouais. Bon. Ok. J'avais juste envie d'avoir ce personnage avec moi.





10. Gandalf du Seigneur des Anneaux (La voix de la sagesse)


On a toujours besoin d'un vieux dans une équipe pareille. Il fait nécessairement parti de ceux qui meurent en premier et en plus je kifferais de voir Gandalf hurler "Vous ne passerez pas !!!!" à une armée de zombies. 







Voilà mes p'tites loutres océaniques ! Et vous ?

dimanche 1 juin 2014

Fantômes - Joe Hill







Quatrième de couverture :

Finney sait qu'il n'en a plus pour longtemps. Le taré qui l'a kidnappé et jeté dans cette cave n'en est pas à son coup d'essai : plusieurs adolescents ont disparu ces derniers mois. Le voilà enfermé dans un sous-sol obscur, avec pour seule compagnie un vieux matelas crasseux, une cuvette de toilettes et... un téléphone. Un antique téléphone mural à cadran, dont les fils, sectionnés, ne vont nulle part. 
Un téléphone qui se met à sonner. Glaçantes, effrayantes ou simplement d'un noir d'encre, les quinze nouvelles de ce recueil ne se contentent pas de renouveler la grande tradition du fantastique, elles confirment la naissance d'un écrivain dont on entendra parler, à coup sûr, dans les années à venir...

Mon avis :

Une très belle découverte pour ce recueil de nouvelles by Joe Hill. Je m'attendais pourtant à de vraies histoires de paranormal/surnaturel/poltergeist etc. mais ce livre n'est pas du tout construit de cette façon et autant vous le dire, ce n'est pas plus mal. On a donc le droit à 15 nouvelles qui valent toutes le coup même si certaines m'ont plus touché que d'autres.

Je pense notamment à Pop Art qui est triste et belle à la fois et pleine de subtilité dans l'absurde. Fils d'Abraham, elle, est stupéfiante de par sa relation père/fils. Elle nous montre les déboires de certaines croyances et nous pousse à nous poser des questions telles que Abraham Van Helsing est-il un fou psychotique ou les vampires existent vraiment ? J'ai aussi adoré Le Téléphone Noir qui est glauque mais prenante. C'est une vraie histoire de fantômes comme je les aime entre réalité et fiction. Bien entendu, Joe Hill étant doué dans son domaine de prédilection, l'horreur, il nous offre la nouvelle de La Cape qui est une exploration du côté sombre de l'être humain et qui utilise le paradoxe du héros qui a un comportement de antihéros. Dans le même registre, on a aussi le droit à Dernier Souffle qui est sacrément morbide. C'est une nouvelle bizarre, dérangeante et, quoi que courte, vraiment marquante. Cela dit m'a préférée de toutes, je pense que c'est Bois Mort qui est d'une beauté indescriptible. Elle parle de la mémoire du temps et des éléments, la mémoire de la nature. C'était une bouffée d'air frais de lire une nouvelle pleine de poésie dans un tel recueil. Et enfin, peut-être l'histoire qui est la plus représentative du style de Joe Hill : Le Masque de Papa. Celle-là m'a mise clairement mal à l'aise. Elle parle du jeu des apparences et de la facilité avec laquelle on peut manipuler la psyché.

Bref, vous l'aurez compris, ce bouquin m'a plut. Beaucoup. L'introduction écrite par Christopher Golden est un merveilleux hommage à Joe Hill et elle nous donne réellement envie de découvrir Fantômes. Pourtant il est vrai que ce livre n'a pas été un coup de cœur. Le style de l'auteur est toujours aussi appréciable, fluide et acide à la fois. La plume de Joe Hill m'a touché tout autant que dans Cornes. Les histoires se suivent et s'enchaînent à merveille et sans accroc. Mais j'ai toujours eu beaucoup de mal avec les recueils de nouvelles.  Ca n'a jamais été mon genre de prédilection et ça ne le sera pas maintenant non plus.  Cela dit, pour les amoureux de l'horreur et du bizarre, Fantômes est un régal. J'ai rarement lu des nouvelles aussi bien construites, aussi finement menées et d'une telle crédibilité. La force de Joe Hill (tout comme son père avant lui) est de parvenir à immerger son lecteur dans des fables qui mêlent fantastique et monstrueux, beauté et effroi, réalité et imaginaire. On tourne les pages, pendu aux mots de l'auteur, prêts à découvrir ce qu'il nous a réservé pour la suite. Les personnages ont beau vivre des situations irréelles, on s'identifie à eux, on s'attache à eux et on finit par se laisser avoir comme des bleus au moindre rebondissement de l'intrigue.


Fantômes m'a prouvé que je pouvais me fier à mon instinct encore une fois. Joe Hill est devenu un des auteurs fétiches de mon harem imaginaire et j'attend avec impatience de pouvoir dévorer ses autres bouquins. 


Ma note :

18/20